Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, ayant voulu donner une marque à son quinquennat social, a lancé la gratuité des soins d’urgences dans tous les centres hospitaliers du Tchad. Le ministre en charge du département de la santé publique, Mme Toupta Boguena a pris le relais en multipliant des cérémonies et campagnes de sensibilisation surtout vers le troisième trimestre e l’année 2010. Mais à qui profite cette décision et quelle est la réalité dans les hôpitaux?
Par Djas Le Saïnro
Franchement la décision relative à la gratuité des soins constitue une vache à lait pour les uns et une aubaine pour les autres. Sur le terrain, c’est le contraire qui est observé aussi bien dans les hôpitaux de la capitale que dans ceux des provinces. Difficile d’imaginer si les mécanismes de suivi mis en place sont efficaces pour traduire dans les faits cette politique sociale d’IDI.
Notre enquête menée au sein de la maternité de l’hôpital de référence nationale de Ndjamena nous renseigne sur plus qu’un phénomène. Il suffit de conduire un malade à ce niveau pour s’en rendre réellement compte. Les soins d’urgences gratuits cèdent place à une sorte d’escroquerie qui ne dit pas son nom. Un réseau clandestin et complice est l’œuvre des infirmiers soignants qui sont prêts à intimider les proches de patients.
Des ordonnances pleuvent et sont gérées systématiquement par les agents soignants, très vigilants et surveillent tellement qu’un petit refus expose directement le malade à des répercussions. Un devis rapide est fait et l’argent est encaissé. Un semblant-aller est effectué comme si c’est pour acheter les produits indiqués dans l’ordonnance. Or, entretemps, les kits de soins d’urgences sont disposés. Bref, on fait acheter ces kits de soins d’urgences aux nécessiteux qui doivent en bénéficier gratuitement.
On fait tout pour vous faire croire que cette décision n’est pas encore appliquée et qu’il n’y a pas de mesures d’accompagnement. Dans l’hôpital de la Liberté par exemple, on vous fait croire que la décision ne concerne que l’hôpital central ou les urgences!!
Selon M. D. Félix rencontré au chevet de son épouse opérée à la maternité, il n’y a pas de suivi quant à la gratuité des soins d’urgences. « À mes yeux, je n’ai pas vu la gratuite de soins d’urgences dont on fait tapages dans les médias. Ma femme devait accoucher, la douleur était atroce. Et comme elle ne pouvait pas accoucher normalement, on l’a amenée au bloc opératoire et finalement elle a subi une intervention chirurgicale. N’est-ce pas un cas de soin d’urgence ? Mais, on nous a fait acheter tous les médicaments susceptibles de l’aider à pouvoir recouvrer sa santé.», s’est-il lamenté.
La gratuité de soins d’urgences, bonne politique mais l’application pose problème jusqu’à l’heure actuelle. L’Etat doit créer et multiplier des mécanismes de suivi et de contrôle afin de faire bénéficier la population de cette manne sanitaire.
Par Djas Le Saïnro
Franchement la décision relative à la gratuité des soins constitue une vache à lait pour les uns et une aubaine pour les autres. Sur le terrain, c’est le contraire qui est observé aussi bien dans les hôpitaux de la capitale que dans ceux des provinces. Difficile d’imaginer si les mécanismes de suivi mis en place sont efficaces pour traduire dans les faits cette politique sociale d’IDI.
Notre enquête menée au sein de la maternité de l’hôpital de référence nationale de Ndjamena nous renseigne sur plus qu’un phénomène. Il suffit de conduire un malade à ce niveau pour s’en rendre réellement compte. Les soins d’urgences gratuits cèdent place à une sorte d’escroquerie qui ne dit pas son nom. Un réseau clandestin et complice est l’œuvre des infirmiers soignants qui sont prêts à intimider les proches de patients.
Des ordonnances pleuvent et sont gérées systématiquement par les agents soignants, très vigilants et surveillent tellement qu’un petit refus expose directement le malade à des répercussions. Un devis rapide est fait et l’argent est encaissé. Un semblant-aller est effectué comme si c’est pour acheter les produits indiqués dans l’ordonnance. Or, entretemps, les kits de soins d’urgences sont disposés. Bref, on fait acheter ces kits de soins d’urgences aux nécessiteux qui doivent en bénéficier gratuitement.
On fait tout pour vous faire croire que cette décision n’est pas encore appliquée et qu’il n’y a pas de mesures d’accompagnement. Dans l’hôpital de la Liberté par exemple, on vous fait croire que la décision ne concerne que l’hôpital central ou les urgences!!
Selon M. D. Félix rencontré au chevet de son épouse opérée à la maternité, il n’y a pas de suivi quant à la gratuité des soins d’urgences. « À mes yeux, je n’ai pas vu la gratuite de soins d’urgences dont on fait tapages dans les médias. Ma femme devait accoucher, la douleur était atroce. Et comme elle ne pouvait pas accoucher normalement, on l’a amenée au bloc opératoire et finalement elle a subi une intervention chirurgicale. N’est-ce pas un cas de soin d’urgence ? Mais, on nous a fait acheter tous les médicaments susceptibles de l’aider à pouvoir recouvrer sa santé.», s’est-il lamenté.
La gratuité de soins d’urgences, bonne politique mais l’application pose problème jusqu’à l’heure actuelle. L’Etat doit créer et multiplier des mécanismes de suivi et de contrôle afin de faire bénéficier la population de cette manne sanitaire.